Step by step (ouuuuuuu)

24 Oct

Vous avez fini de lire mes deux billets indonésiens à rallonge ? Voici le dernier, qui va parler de notre troisième ile (Java), notre troisième étape (Djojakarta).

Ce dernier « step » nous a causé des problèmes organisationnels et moultes questions métaphysiques. Pourquoi ? (parce queeeee) Eh bien nous avons été tiraillés entre l’envie de voir les fameux volcans (le kawa idjen et le bromo), et la nécessité pour cela de se taper des routes escarpées et réputées dangereuses, et 11h de bus en sus pour en repartir.

Du coup, point de volcans nous n’avons vu… C’est peut-être le point négatif de partir seul : tu n’es pas tout à fait sur de ton coup, donc tu annules ce que tu penses être foireux… Cela dit, nous avons donc évité les 11h de bus pour traverser l’ile de Java, et avons survolé avec un vol intérieur les jolis volcans javanais, pour nous rendre à Djojakarta.

vol intérieur Denpasar (Bali)-> Djojakarta (Java) via Garuda Airlines : 100€/pers

Yogyakarta, dite Djoja, est la deuxième ville javanaise et compte un million d’habitant : ben, je vais vous dire, c’est sans doute trop ! Trop de pollution, trop de scooters, trop de bruit, trop de becak…

Nous avons, du fait de notre annulation volcanique, passé 5jours sur place, en actant que cette ville était la capitale culturelle de l’ile, dixit le routard et le lonely planet. Au final, il nous aurait suffi de 3jours, mais que voulez vous, c’est le jeu (ma pauv’ Lucette).

Bref ! Nous sommes arrivés en avion donc, et avons pris un taxi, direction la rue Prawirotaman ou j’avais repéré une guest house sympathique. Résultat : son prix avait triplé, nous avons du trouvé un hotel un peu plus loin : tout à fait charmant, avec une belle piscine, un buffet de petit déjeuner pantagruélique, et une salle de bain AVEC au chaude ! Nous y sommes restés les 5 jours.

Duta hotel, Jalan Prawirotaman : 180000Rp/ nuit soit 16€

Premier jour, nous utilisons notre first « becak », une sorte de pouss-pouss, et moyen de transport sensé être pratique pour les petits trajets. Nous sommes en réalité un peu trop grand pour nous y assoir, et avons surtout peur de tuer le papy qui pédale très très au ralenti dans les montées…

Becak : se négocie globalement 1€ du kilomètre, avec tentative d’arnaque permanente

Il nous conduit au Kraton, le palais de Yogyakarta, car cette ville est la seule encore aujourd’hui dirigée par un sultan ! Nous rentrons et suivons un guide sympathique, qui nous raconte la vie du monarque au palais, et ses relations avec ses administrés ; très intéressant ! Par contre, comme annoncé par le Routard, nous nous faisons arnaquer à la sortie en nous retrouvant embarqués pour visiter une fabrique de batik, le tissu local (une chose assez kistsch, il faut le dire). Pas bien grave, mais déroutant, un tantinet agaçant…

L’après-midi, nous nous promenons dans leurs « champ élysées » local, la malioboro street, une avenue bondée de monde ou l’on ne vend que des objets pour touristes… bof. Et encore des batiks…

En revanche, nous traversons le marché de la ville, destiné aux locaux, qui sur plusieurs étages vend vêtements, et surtout nourriture. Impressionnant !! C’est un immense bâtiment, traversé par une multitude de petites allées. On ya vu de la viande (pas très ragoutante) sur des étals non réfrigérés, mais surtout de beau étals de fruits et piments, des épices, des chips de crevettes pas encore cuites, très drôle ! Dans cet endroit, nous étions les seuls touristes, et des commerçants du coin nous ont fait la causette pour tout nous expliquer, vraiment super chouette !

Nous le comprenons assez vite en tout cas, Yogyakarta n’est pas réellement la capitale culturelle qu’on nous avait venté. C’est une ville peu touristique, assez laide, sale et bruyante ; il y a peu de restaurants (enfin, qui soit acceptable pour un touriste, car manger sous une bâche en plastique au bord de la route, c’est la mort de mon intestin), et peu d’activités à faire dans la ville (hormis des visites d’ateliers de Batik).

Nous avons du coup pas mal profité de l’hotel, de sa piscine et de son wifi (oui, je suis droguée). Et nous avons mangés dans les quelques délicieuses adresses de resto autour de notre hôtel (vous pouvez suivre le routard et le lonely qui nous ont sauvé pour cette ville).

N’allez pas croire néanmoins que cette étape ait été ratée. Passée notre déception initiale (d’avoir quitté Ubud entre autre), nous avons fait trois sorties hautement géniales.

La première d’entre elles fut une excursion à Prambanan, le plus grand temple hindouiste de Java. Nous avons pour cela pris un bus local à 2€, ou nous étions les seuls touristes (incroyable d’ailleurs, les locaux nous prenaient en photo en douce avec leurs téléphones portables… !! L’européen est une attraction !). Arrivés là-bas, nous découvrons ce site érigé il ya 1000ans ! Nous avons pris un guide assermenté au site, qui nous a semblé nécessaire car nous ne connaissions rien à la religion hindouiste. Là, nous avons découvert les temples, chacun dédié à un personnage hindouiste, ou bien à son animal de transport. Sur les contreforts, des plaques sculptées racontent l’histoire de la religion.

Entrée sur le site 120 000 Rp/ 12€

Guide sur place 80 000Rp

A la fin de l’après midi, nous avions réservé des places pour voir le Ramayana Ballet, avec ces merveilleux temples en fond. Le ramayana semble avoir battu le record de représentation d’un même spectacle ; (29ans), et cela vaut le détour ! Le ballet raconte l’histoire d’un conte ancestral indonésien, à base de gentils, de méchants, de divinités, et d’animaux magiques… superbe à voir ! La danse asiatique, une fois de plus est très différente d’un ballet classique, mais c’est à découvrir.

Ramayana Ballet : 150 000 Rp/pers en 1er catégorie (bien car il y a des coussins sur les bancs en pierre de l’arène)

La seconde est un autre temple, vieux de 1000ans lui aussi, le temple de Borodubur, que nous sommes allés admirer à la levée du soleil. Pour cette excursion, nous avons utilisé les nombreuses agences de voyage présentes dans la ville, et réservé un bus qui est venu nous chercher à notre hotel à 4h du matin. L’intérêt d’y aller tôt, c’est que c’est plus calme, que le lever du soleil donne de très belles couleurs aux reliefs, et qu’il fait moins chaud (le soleil tape, et la pierre garde la chaleur).

Nous avons eu, pour cette visite une chance immense : nous avons rencontré des français qui avaient préparé leur visite à ce temple, et qui ont extrait d’un immense livre détaillant chacune des 120 stèles de chaque étage du temple, des résumés. Ils ont eu l’immense gentillesse à leur départ, de nous prêter leur carnet, et nous avons pu à notre tour, comprendre les histoires gravées dans la roche. Globalement, c’est l’histoire de Bouddha et du bouddhisme (on pense que le temple de Borodubur a pu être un lieu d’apprentissage). Alors, Bouddha, c’est un peu comme Martine dans ses histoires : « bouddha prie » , « bouddha se lave », « bouddha réfléchit », « bouddha à la cueillette »… mais nous avons appris des choses !

Bus A/R pour Borodubur : 60 000 Rp (6€)

Temple 150 000 Rp/pers

Notre troisième expérience fut un cours de cuisine merveilleux, grâce au viavia, un super café restaurant de Djoja… Nous avons mangé au ViaVia, dans notre rue, au moins 4 fois, car la nourriture y était fine, et diversifiée  (et que moi, j’en pouvais plus de ne manger que indonésien depuis 15j, j’avais envie de burger!). Le Via Via Café, en plus d’être un resto/bar hyper sympa, donne des concerts tous les soirs, propose des randos équitables, ET des cours de cuisine !!

De bon matin, nous avons donc suivi notre chef, une femme adorable au parcours incroyable (je vous la fait courte, mais elle était bouddhiste, son chéri musulman, alors pour ne pas avoir de problème pour leur mariage, ils se sont tous les deux convertis au catholicisme !!), nous a ammené au marché local. Nous avons acheté avec elle les différents ingrédients nécessaires à la recette que nous avions choisi (!!!), elle nous a montré les choses typiques d’un marché indonésien (le tofu, certains légumes, …), puis nous nous sommes mis aux fourneaux !

Nous avons préparé un plat végétarien, à base de légumes et de cur, avec un riz au lait de coco (miam), et un autre plat, qui pourrait d’apparenter à un ragoût de boeuf épicé, avec différentes sauces à part (sambal, sucré ou épicé). Nous avons également fait cuire nos chips de crevette, c’est assez magique comme processus !

Cour de cuisine au viavia : 160000 Rp/pers (16€)

Voilà, vous savez tout de notre voyage !

Après notre étape à Jogyakarta, nous avons repris l’avion pour Djakarta, avons dormi une nuit dans un hotel **** à coté de l’aéroport (le FM7 resort, 53€ sur booking), avec spa inclus, puis avons repris l’avion pour le grand retour, via Hong Kong.

Une Réponse to “Step by step (ouuuuuuu)”

  1. Rinso 1 novembre 2011 à 10 h 38 min #

    t’écris pas souvent…mais quand tu écris ! ça rigol pas 😀

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